08 octobre 2005

Je blogue, tu blogues, il blogue...

L’Office québécois de la langue française avait considérablement étoffé ses notes sur l’article “blogue”.

Le blogue, qui est créé et animé généralement par une seule personne, mais qui peut aussi être écrit par plusieurs auteurs, se caractérise par sa facilité de publication, sa grande liberté éditoriale et sa capacité d’interaction avec le lectorat.
Dans les blogues, auxquels on peut contribuer et apporter son point de vue, on publie des billets (courts textes) ou des articles (textes plus longs) dont le contenu et la forme, très libres, restent à l’entière discrétion des auteurs. Ils sont parfois accompagnés de liens externes, de photos, de dessins ou de sons. Les visiteurs ont généralement la possibilité de laisser un commentaire ou de compléter l’information. On y trouve souvent des liens qui renvoient ceux-ci vers d’autres sites, soit vers des blogues amis ou des sites de référence choisis.
Dans la définition, l’adjectif antéchronologique veut dire que les textes du blogue sont classés par ordre chronologique inverse, c’est-à-dire que le plus récent texte publié apparaît toujours en premier, en haut de la page d’accueil.
Le terme blogue, forme francisée de blog, a été proposé par l’Office québécois de la langue française (octobre 2000) sur le modèle de bogue, pour remplacer les termes anglais weblog (de web et log « journal, carnet ») et blog, très employés en français. Le mot blogue a permis la création de plusieurs dérivés, dont bloguer, blogueur et blogage, qui sont de plus en plus répandus.
Bien qu’elle soit souvent utilisée par des francophones, la graphie blog (emprunt intégral à l’anglais), qui est mal adaptée sur le plan graphique (le suffixe -og n’existe pas naturellement en français), n’a pas été retenue et est déconseillée en français.
Les termes journal Web et webjournal, parfois utilisés comme équivalents français de blog, n’ont pas été retenus pour désigner cette notion. En effet, comme ils désignent déjà un journal publié sur le Web par une organisation, leur utilisation pourrait porter à confusion.
Bien qu’amusant, le mot-valise joueb (contraction de journal et de Web) n’a pas été retenu en raison d’une concurrence inutile avec blogue et de son lien avec journal Web, terme non retenu pour la présente notion.
En France, le terme bloc-notes et sa forme abrégée bloc ont été adoptés, le 20 mai 2005, par la Commission générale de terminologie et de néologie comme équivalents français de blog. En raison de leur manque de précision, de leur inaptitude à produire des dérivés adéquats et d’une concurrence inutile avec le terme blogue, déjà utilisé par un grand nombre de francophones, ces deux termes n’ont pas été retenus pour désigner la présente notion. De plus, le terme bloc-notes (ou ordinateur bloc-notes) est déjà utilisé en informatique pour traduire notebook (ou notebook computer) et désigne un petit ordinateur portatif dont les dimensions s’apparentent à celles d’une feuille de papier A4. Bloc-notes (notepad en anglais) est aussi le nom d’un accessoire de Windows, un traitement de texte élémentaire avec lequel on peut créer des documents simples. Il y a là risque de confusion.
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Source : Notes de l’article “blogue” du Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.

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