27 mai 2005

La cannicule arrive

Voici le constat de fin de semaine : je suis en tongs au bureau, revenue d'un déjeuner en terasse que j'aurais volontiers prolongé, et je me meurs doucement à regarder dehors en attendant les fatidiques 17 heures qui me permettront de m'envoler vers de cieux plus cléments. Traduction : de prendre la voiture, rouler pendant à peu près deux heures au milieu des pécos qui partent en week-end (j'adore ça, sisi) et d'arriver chez mes parents en nage, en rêvant d'une douche, et de mon lit. J'espère qu'on pourra dîner dehors, avec le beau temps…

Semaine de désillusion. Retour au bureau très violent, avec son cortège d'e-mails tous aussi urgents les uns que les autres. On les imprime pour les traiter, et ça donne envie de faire des piles :

  1. Pas urgent,


  2. très urgent,


  3. trop tard / à classer.

On s'y engouffre malgré tout avec l'impression de se lancer dans une compétition de natation avec une clé à molette, et d'atteindre le fond de la piscine avant elle. Hirk.
Vinexpo m'a donné pas mal de fil à retordre, entre les réponses aux invitations qui commencent à tomber - qui pour la dégustation Piper-Heidsieck, qui pour la dégustation Charles Heidsieck, qui pour le dîner gastronomique, qui se lance dans un combo des trois, qui veut simplement des pass pour la manifestation. Plus de nouveaux journalistes à inviter formellement, nous serions tellement heureux de vous retrouver sur notre stand, blablabla, veuillez agréer mes sentiments les meilleurs et répondre pour avant-hier, je n'ai pas que cela à faire, bien cordialement, votre esclave toute dévouée.
Il y a plusieurs sortes de gens, alors :

  1. Ceux qui ne répondent pas et qu'il faut relancer


  2. Ceux qui répondent « oui » et qu'il faut relancer tout de même pour leur demander poliment pourquoi ils sont pas fichus de lire jusqu'au bout, cocher une case et me renvoyer la feuille faxée pour gagner du temps


  3. Ceux qui répondent « oui », précisent, mais changent d'avis trois fois dans la journée, alors on module son planning en fonction d'eux en s'arrachant les cheveux


  4. Ceux qui répondent « oui » en faxant leur petit coupon réponse, et, franchement, ceux là, je leur embrasserais les pieds en cette fin de semaine.

Semaine de désillusion aussi parce que Piper est en train de faire comprendre de manière plus ou moins délicate à nous, pauvres hères stagiaires, que l'embauche n'est pas vraiment à l'ordre du jour, c'est plutôt la « rationnalisation ». Personnellement, je ne trouve ni logique ni rationnel d'exploiter de braves petits diplômés comme nous pour les remercier ensuite en leur serrant la main et en leur disant qu'ils sont de braves petits. Ca me fait de belles jambes mais ça fait à peine ciller mon banquier.

Rien d'exaltant à part ça, je me console en me disant que le soleil revient… !

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