22 avril 2005

Semaine rémoise, crayères, salsa et glandouillage

J'ai effectivement bien glandouillé le week-end dernier, et je pense pouvoir assurer que le week-end qui vient va être du même genre, mais peut-être plus clément côté météo. A voir.

Lundi dernier, cours de salsa, malgré un mois d'absence à l'école de danse, je m'en suis plutôt bien tirée. Entre les allers-retours à Paris et New York j'avais un peu de mal à être à Reims le lundi soir ! Trop dure la life…

Cette semaine de travail a été 100 % rémoise. Lundi matin, re-visite des caves Charles Heidsieck où continuent à sommeiller dans le silence des crayères des petits bijoux de la champagne : Cuvée Royale 1970, des jéroboams de 1981, et quelques 80 000 bouteilles par crayère, à 20 mètres sous terre (90% d'himidité, température avoisinant les 10°C été comme hiver !)… Sachant que la maison en a acheté… 37, au moment où la ville les vendait. Je vous laisse faire le décompte…
Seules cinq maisons de champagne ont investi dans les crayères (les autres ont des caves classiques) : Ruinart, Taittinger, Clicquot, Pommery et Charles-Heidsieck.
Les cavec Charles, c'est tout un programme. Comme elles ne sont pas prévues pour être visitées, il n'y a pas d'ascenseur pour y descendre : on y accède par un petit escalier en pierre qu'on descend allègrement et qu'on remonte en soufflant (108 marches).
Malgré tout, moi qui suis claustrophobe, comme la hauteur des « plafonds » et la largeur des galeries est assez conséquente, me promener à 20 mètres sous terre ne me fait pas si peur dans ce cas là.

Mardi, après mes heures de dur labeur (c'est uniquement pour la rime), je suis allée à la médiathèque pour emprunter des livres et un DVD. Me voilà donc prenant mon temps et errant entre les rayonnages, etc… et arrivant à la borne pour enregister mes trésors. Bip. Mais la carte reste muette. Re-bip, un peu plus rageur, mais toujours rien. Je me déplace donc vers un dragon, c'est à dire une préposée à l'enregistrement des livres, qui fait émettre à ma carte un nouveau bip rageur dans un haussement de sourcils caractéristique de l'ennui professionnel, pour me lancer ensuite laconiquement : votre carte est invalide, ça veut dire que vous n'avez pas emprunté de livre depuis au moins un an et que vous n'existez plus dans le système. Allez voir ma collègue en face.
Je recommence donc en face, bip et tout ça, pour m'entendre dire que la réinscription est facile : il me suffit de montrer une quittance de loyer, ma carte d'étudiante et carte d'identité, de remplir le formulaire et je pourrai alors repartir avec mes livres.
Evidemment, comme je ne promène pas mes quittances tous les jours pour qu'elles prennent l'air, je suis repartie bredouille et en râlant chez moi.

Mercredi, à la pause déjeuner, j'ai donc courru à la médiathèque sus-citée pour réitérer le process, et là, miracle, tout a marché. Sauf que je me suis repris un haussement de sourcil pour avoir oublié d'apporter ma carte d'identité (oh, ça va, hein !). Mais j'ai pu repartir avec mes livres. Na.

Dans la soirée je suis passée chez une copine, ex australienne et en mal d'emploi post sup de co comme moi, avec qui on a parlé recrutement, entre autres. Il faut croire que ça me traumatise : j'en ai cauchemardé cette nuit là…
Il paraît qu'une nana de l'ESC Nantes (?) a écrit un livre là dessus… Genre j'ai 28 ans, je suis diplômée depuis 3 ans et toujours au chômage. Ouaip. Moi je suis sûre qu'elle a pas trop dû se pencher sur la question. Non que ce soit facile - bien au contraire - mais notez que des places de chef de secteur et commercial, il y en a à la pelle. C'est juste une question de motivation. Evidemment si je peux me faire embaucher chez Cointreau et/ou à l'étranger, j'aimerais mieux que d'aller faire référencer mes yaourts chez Ed dans le quart Nord Est de la France. Mais il faut bien :
1. payer son loyer,
2. payer son électricité,
3. payer ses impôts,
4. faire les courses et remplir le frigo,
5. quitter papa maman pour de bon,
6. arrêter de demander un sponsoring abusif,
7. rentrer dans la sphère de socialisation qui consiste à commencer par "je travaille chez Truc & Associés en tant qu'auditeur" (et entendre le ahhhhh admiratifo-craintif qui suit)
8. faire comme tout le monde…
Non ?

Hier soir, dîner de filles ! 4 copines. Du saumon à l'unilatérale cuit au four avec petits légumes, riz basmati et salade de fruits en dessert. Avec un petit chardonnay australien.

Life is harsh, and death is the end.
So take time to pamper yourself !

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